IMPRENABLE À DOMICILE, LE TLM ENCHAÎNE FACE À AJACCIO

Dans son complexe Léo Lagrange remis à neuf, le TLM n’a laissé que très peu d’espaces aux erreurs des Gazélecs, apparus en dessous pour cette septième journée de championnat. Pourtant portés par deux succès de rang à Cannes puis face à Narbonne, les hommes de Frédéric Fernandez ont tenté de résister au centre pour court-circuiter les mécanismes tourquennois, mais les dangers venus des ailes ont été les véritables bourreaux du GAFC.

Présent dès l’entame, l’ex-Télémiste Daryl Bultor a tenté d’apporter l’impact nécessaire au centre pour maintenir les siens dans le premier set. Avec trois attaques gagnantes, un block et l’envie manifeste de tenir son rang malgré une épaule encore fragile, il a été l’un des rares points d’appui du collectif insulaire. « J’étais pas sûr de pouvoir jouer… mais ça m’a fait plaisir de revenir ici », confiait-il après la rencontre. Mais son activité n’a pas suffi : trop de fautes directes, et l’incapacité des Ajacciens à contenir les variations du TLM, symbolisées par un Franchi dominateur au centre et un Antov incandescent en pointe (18 points et MVP du match), avaient scellé un premier acte (25-19) déjà difficile.

Un soupçon d’espoir des Gazélecs

Le deuxième set avait pourtant redonné de l’espoir. Plus disciplinés, plus patients, les Gazélecs avaient pris les devants (14-11), profitant d’un TLM soudain moins précis en réception. Bultor, encore lui, Salles au contre, puis l’entrée de Lacassie avaient brièvement permis d’équilibrer les débats. Mais trois fautes directes ont relancé les Tourquennois, avant qu’Antov n’assène trois services décisifs qui ont fait basculer la manche (25-21). Un coup d’arrêt que les Gazélecs n’ont jamais réussi à absorber.

Rapidement effacé par le leader tourquennois

Car la troisième reprise a été un véritable un rouleau compresseur vert : plus agressifs, plus propres et poussés par une salle retrouvant son ambiance d’avant-travaux, les hommes de Dorian Rougeyron ont déroulé. Malgré quelques éclairs de Salles, le GAFC a manqué de finition et de précision, jusqu’à un ultime service dans le filet (25-17). Et après la rencontre, Frédéric Fernandez n’a pas cherché d’excuse : « On est tombé sur une équipe vraiment plus forte que nous ce soir. Il aurait fallu un match plein, et ça n’a pas été le cas. On fait trop de fautes directes dès le début, ça les met dans les meilleures conditions. » Un constat lucide d’un coach dont l’effectif très réduit (10 joueurs seulement déplacés) n’a pas permis de trouver la moindre rotation salvatrice.

À Tourcoing, la barre a donc été trop haute. Et si Ajaccio n’avait pas manqué de cœur, il lui a manqué tout le reste : fraîcheur, précision, profondeur de banc. Les Gazélecs devront désormais rebondir rapidement, sous peine de voir la dynamique du début d’automne s’effriter.

Photo : Pascal Bonnière